Pilule numérique: La Food and Drug Administration (FDA) vient d’approuver le tout premier médicament muni d’un capteur ingérable permettant d’enregistrer le moment de prise par le patient. Une nouvelle ère vient de s’ouvrir en pharmacie.
Le 13 novembre dernier, la FDA annonçait l’approbation, aux États-Unis, du premier médicament numérique, l’Abilify MyCite, indiqué notamment dans le traitement de la schizophrénie et du trouble bipolaire.
Chaque pilule d’Abilify MyCite contient un capteur qui, lorsqu’il est ingéré, envoie un message vers un timbre porté par le patient. Le message est ensuite relayé vers une application mobile. Ce faisant, le patient peut suivre la prise de son médicament sur son téléphone intelligent. Il peut également autoriser son médecin ou un autre professionnel de la santé à faire de même.
La nouvelle technologie devrait éventuellement permettre une amélioration de l’adhésion au traitement, qui coûte cher au système de santé et aux patients. L’Organisation mondiale de la santé estime en effet que la non-adhésion tournerait autour de 50 % dans le traitement des maladies chroniques. Aux États-Unis seulement, elle est associée à des coûts avoisinant les 100 milliards de dollars.
La pilule numérique n’est pas encore disponible au Canada. Gageons cependant que la technologie s’étendra dans le milieu pharmaceutique et ciblera éventuellement le traitement de maladies autres que la schizophrénie et le trouble bipolaire.
La schizophrénie affecte environ 1 personne sur 100. La maladie fait partie des troubles mentaux et se présente par des symptômes comme des idées délirantes, des hallucinations visuelles ou auditives, un comportement désorganisé et des problèmes de mémoire.
De son côté, le trouble bipolaire, ou psychose maniacodépressive, se caractérise par des dérèglements de l’humeur allant de la manie à la dépression. Tout comme pour la schizophrénie, le trouble bipolaire se contrôle avec la prise de médicaments.