L’industrie des emplois pharmaceutiques au Québec devrait poursuivre sa croissance au cours des prochaines années, si bien qu’elle aura quelque 2 250 postes à pourvoir d’ici les trois prochaines années.
Le comité sectoriel de main-d’œuvre des industries des produits pharmaceutiques et biotechnologiques, Pharmabio Développement, a sondé les entreprises du secteur pour connaître leurs enjeux liés à la main-d’œuvre.
Ainsi, au cours des trois prochaines années, l’industrie aura besoin principalement de 450 techniciens de laboratoire, de 300 opérateurs de machinerie à la transformation et fabrication et de 300 chercheurs. D’autres postes de professionnels seront à pourvoir, mais avec moins d’urgence et d’importance que pour ces trois professions. https://pharmabio.qc.ca/wp-content/uploads/2018/07/diagnosticvf.pdf
Ces besoins sont concentrés chez les plus importants employeurs de l’industrie, soit les fabricants de produits pharmaceutiques, qui génèrent 57 % des emplois. Les services de recherche et de développement viennent ensuite avec près du quart des emplois, suivis des grossistes en produits et fournitures. Ce sont d’ailleurs les fabricants qui ont connu la plus forte augmentation du nombre d’entreprises au Canada et au Québec de 2014 à 2017.
Difficultés de recrutement
Plus de la moitié (54 %) des entreprises de l’industrie éprouvent des difficultés de recrutement. Elles doivent se tourner vers l’immigration pour combler des besoins en ressources spécialisées et expérimentées comme pour les chimistes analytiques et les techniciens de laboratoire, souvent convoités par d’autres secteurs.
À l’instar de la plupart des industries et secteurs au Québec, celle des produits pharmaceutiques est elle aussi aux prises avec le défi du vieillissement de sa main-d’œuvre. Afin d’attirer les jeunes travailleurs, certaines entreprises offrent des possibilités de télétravail, des horaires flexibles et des programmes de gestion de carrière permettant de progresser au sein de l’organisation. Enfin, le salaire annuel moyen dans l’industrie est en progression au Québec (3 %), mais il augmente moins vite qu’au Canada (6 %).
Formations variées
Les emplois pharmaceutiques sont variés, les formations y menant aussi. Les techniciens de laboratoire, de santé animale ou de bioécologie, par exemple, ont besoin d’un DEC technique. Certains postes, comme ceux en analyse chimique ou conduite de procédés, nécessitent une attestation d’études collégiales (AEC). Un diplôme universitaire est requis pour les postes en chimie, en biologie, en médecine et autres spécialisations.
Afin de pallier certains manques, les entreprises de l’industrie s’attendent à offrir des formations en entreprises. En plus des mises à jour générales par profession, ces formations toucheront les nouvelles technologies, l’utilisation et l’entretien d’équipements spécialisés et les techniques de fabrication.